FRANCOIS VILMAIN

Notes biographiques sur François VILMAIN armateur à Nantes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

François VILMAIN (1744-1829)

 

 

 

Biographie François VILMAIN

 

 

 

François VILMAIN voit le jour à Ancenis le 13 aout 1744 et sera baptisé en l’église Saint Pierre d’Ancenis le lendemain, il avait eu pour parrain, honorable homme Thomas CHEGUILLAUME, maître tanneur, son oncle paternel et sa marraine était Delle Anne EON, veuve de noble homme Jacques GAUDRY, sa tante par alliance.

 

 

 

Son père était honorable homme Henri VILAIN, marchand tanneur à Ancenis et d’honorable femme Françoise MOREAU. La famille VILMAIN fait partie de cette bourgeoisie florissante des bords de Loire profitant du dynamisme de la ville de Nantes avec ses marchands, négociants, dont certains membres accèdent profilent cette noblesse de robe en acquiérant des chages ou offices royaux. Les familles CHEGUILLAUME, RADAIS, GAUDRY, THOINNET, TESSIER, MOREAU, constituent un réseau familial, amical ou professionnel.

 

 

 

 

 

 

 

Acte de bapteme de francois vilmain 1744

 

 

 

Il s’installe en la paroisse Saint Similien , quartier où réside des membres de sa famille du côté de sa mère (MOREAU – TESSIER – Le ROUX) . Il épouse le 21 juillet 1772 en l’église Saint Nicolas de Nantes le 21 juillet 1772 Delle Françoise Agathe DAVIAUD fille du sieur Guillaume DAVIAUD, marchand de vin et de delle Jeanne RENAUD, demeurant en la paroisse de Saint Nicolas rue du Bois Tortu.

 

 

 

Présents et témoins du mariage : du côté de l’époux, le Sieur Jean BLANCHARD La JALLIERE, marchand et cousin remué de germain par alliance à cause de son épouse Françoise MARTIN aussi présente et demeurant rue de la Clavurerie. Le Sieur Jean Joseph HERBERT de PREDELANT, négociant à la Roche Bernard, son ami. Du côté de l’épouse : outre sa mère, le sieur Guillaume RENAUD, marchand son aïeul demeurant rue du Bois Tortu, le sieur Jean Baptiste DAVIAUD, son frère demeurant rue du Marchix en la paroisse de Saint Similien.

 

 

 

Par ce mariage il confirme une nouvelle fois son ancrage dans la bourgeoisie marchande et très active de la ville de Nantes, et est cité comme épicier.

 

 

 

Au XVIIIème siècle « l’épicier » était la façon de nommer un marchand d’épices et de divers produits exotiques.

 

 

 

Signatures mariage francois vilmain et agathe daviaud

 

 

 

 

 

 

 

Les époux VILMAIN demeureront par la suite Place Graslin et François VILMAIN développera ses affaires maritimes.

 

 

 

En 1789 ils acquierent la propriété de la Dixmerie au Loroux Bottereau, qui lors de la guerre de Vendée sera occupée par le Général TRAVOT en 1794 puis par le Général KLÉBER, qui l’incendie après son repli. Les VILMAIN firent rebâtirent le logis principal en 1800 par l’architecte François SEHEULT. Il y reçut Jérôme BONAPARTE, roi de Westphalie, ami de son fils François VILMAIN qui s’était lié d’amitié lors de leur service dans la marine. (A ce jour nous n'avons pas de précision sur le nom du navire sur lequel François VILMAIN fils aurait servi avec Jérôme BONAPARTE, serait ce "L'EPERVIER"?)

 

 

 

Jérôme BONAPARTE

 

 

 

Chateau de la dixmerieGénéral Jean Pierre TRAVOTGénéral KLEBER par PAULIN en 1792

 

 

 

Après la chute du Comité révolutionnaire François VILMAIN fit une déposition pour dénoncer les exactions de ces membres, notamment concernant GOULLIN. Il déclare les vols commis contre les 12 enfants mineurs THOINNET dont il était institué comme tuteur. Le 25 prairial an II (13 juin 1794) les soustractions commises à La Turmelière en Liré sont estimées à 120 000 Livres, il s’agissait de 227 barriques, blés, vaisselles, chaudière en cuivre et valeurs monétaires. A la barre du tribunal ou devait comparaître J. J. GOULLIN, membre du comité révolutionnaire de 1793 à 1794 pour de défendre des accusations, CHAMPENOIS son acolyte est intervenu pour défendre ses amis, et charger CARRIER. Mais l’intervention de François VILMAIN, décrivant les diverses exactions, provoqua un mouvement d’indignation contre les accusés.

 

Jean Jacques GOULLIN (Procès 1794)Jean Baptiste CARRIER

 

En 1792, grâce au Journal des Débâts et des décrets nous savons qu’en octobre de cette année il avait affreté le navire « Le Tancrède », en direction des Cayes Saint Louis. Le bateau était de 500 tonneaux commandé par le Capitaine GANTREAU, aîné. A cetté époque il vivait toujours Place Graslin.

 

 

 

L’Empire verra se confirmer l’assise sociale de François VILMAIN de par sa fortune et ses relations avec le poivoir avec Jérôme BONAPARTE. Il semble avoir exprimé des idées peu marquées selon les commentaires de l’époque, exceptées sur son opinion relative aux Anglais.

 

 

 

Auteur des « Détails historiques sur les principales descentes faites en Angleterre depuis Jules César jusqu’à nos jours », il exprime ses sidées sur la « perfide Albion »

 

 

 

Répertorié comme l’un des plus gros contribuables du département an l’AN XI avec 12.000 Francs de revenus et en 1829, il laissera une succession de 264 000 Francs (Estimation 2015 : 650 .000 €).

 

 

 

Son épouse décède en son domicile Place Graslin, le 14 mars 1803 et sera inhumée en la chapelle privée de La Dixmerie au Loroux Bottereau.

 

 

 

La position de la famille perdura son fils François VILMAIN sera reçu sous l’uniforme de cuirassiers avec une cinquantaine de jeunes gens de Nantes, par Monseigneur le Comte d’ARTOIS. Par ailleurs les alliances de ses enfants et notament sa fille Agathe Angélique VILMAIN avec François Jean Baptiste DESSAULX, armateur puissant de la ville de Nantes confortaient la situation sociale de la famille.

 

 

 

François VILMAIN décède le 26 avril 1829 à Nantes, déclaration faite le lendemain par Jean Joseph LEQUIPPE, commis agé de 55 ans et Paul FLEURY, propriétaire agé de 34 ans demeurant au Boulevard. Agathe Angélique DAVID décède le 23 ventôse an XI (14 mars 1803) en son domicile Place Graslin, selon déclaration faite par Etienne HUARD, cirier, cousin par alliance de la défunte et demeurant rue Contrescarpe et Joseph PELTIER, homme de confiance, voisin.

 

 

 

Le secrétaire général de la Société Académique de Nantes, édite 1829 une nécrologie de François VILMAIN, en nous apprenant qu’à 84 ans il ne souffrait d’aucune infirmité, en gardant sa plénitude de jugement. Il fut un négociant des plus honorables, et l’un de nos agriculteurs les plus distingués. Il avait intégré la culture du tabac en la commune du Louxor Bottereau, mais le monopole d’Etat lui interdisait son maintien. C’est dans la vigne qu’il devait exceller en se disant le doyen des vignerons. Il laissa des notes instructives sur les cultures de la vigne et du tabac. Il avait une position critique sur les mesures fiscales appliquées qui engendreraient selon lui l’exil de la culture vinicole. Par ailleurs il estimait que la culture du tabac était pourvoyeuse d’emploi pour une population surabondante.

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 18/09/2025

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