Séduction et faux témoignages

 

 Marie-Thérèse MIGNER

Bourg en Bresse (Ain). Registres paroissiaux de ND de Bourg en Bresse. (1745)

Le 9 janvier 1745 après midi devant le notaire royal soussigné a comparu Marie-Thérèse MIGNER, fille majeure demeurante à Bourg, laquelle ... contrainte .. par rendu un entier témoignage à la vérité. Dit et déclare qu'elle.. dès à présent ..qu'elle a fait le 26 novembre dernier devant moi.

Affirme que l'enfant dont elle est actuellement enceinte provient des oeuvres d'Etienne BARATIER, domestique de cette ville, lequel n'est point sincère, ladite MIGNER.. affirmant qu'elle n'a jamais eu aucun commerce illicite avec le dit Etienne BARATIER, déclarant au surplus que si bien elle parole... elle est enceinte d'André BARATIER. Elle a déclaré .. et certaines personnes ennemies de lui qui lui avait promis quelques petites sommes. Ladite signe et déclarant au contraire et réaffirmant en sa conscience que l'enfant dont elle est grosse, (de l'appartient) au nommé DAUPHINé, qu'il l'aurait de sa profession serrurier chez le nommé DOYEN dit LABRUE, Maître" Sommier" de cette ville, en ce mois de juillet dernier qui la voyais dans le dessein de l'épouser aussi qu'il témoigna, lequel absent de la ville depuis le mois de .., DAUPHINé, elle accorda les dernières faveurs n'ayant pas résistée aux pressantes sollicitations qu'il lui faisait. Lesquelles faveurs, elle lui accorda dans l'espérance qu'il épouserait ainsi qu'il le lui promettait...

 

Marie-Josèphe MARMET

Extrait des minutes du greffe de la châtellenie et curialise royales de la ville de Bourg en Bresse. (1745)

Par devant nous Jean-Marie CALLANDRE, prêtre vicaire de l'église collégiale et paroissiale de ND de la ville de Bourg en Bresse, diocèse de Lyon, généralité de Bourgogne, est comparu Marie-Josephe MARMET, native de Saint Claude en Comté, domestique demeurant chez lz Sieur Benoist POUCHOL, Maître Perruquier de la ville de Bourg, laquelle MARMET nous a dit et remontée qu'elle est enceinte des oeuvres du Sieur Pierre-Henry MARTIN, étant en apprentissage chez le sieur POUCHOL, ledit MARTIN, natif de "Veligné" (Volognat?) province de Nantua au comté de La Vallière la Savoye. La dite MARMET nous ayant déclarée qu'il l'avait attaquée au mois de novembre de l'année dernière, et qu'elle pouvait être enceinte depuis ce temps là, et pour obéïr aux ordonnaces de sa majestée, et ne point y contrevenir, elle nous a fait cette présente déclaration qu'elle dit contenir vérité, nous ayant fait appeler par cet effet au domicile du Sieur POUCHOL, Maître Perruquier chez qui elle demeure, l'ayant interpellé de signer la présente déclaration, elle nous a déclaré ne savoir écrire, enquise à Bourg le 12 avril 1745, signé la minute CALLANDRE, prêtre et vicaire e Bourg au 12 mai après midi par devant nous Claude Scipion PUTHOD, avocat au Parlement, capitaine châtelain de la Châtellenie Royale de la ville de Bourg, et son mandement est comparue en personne en notre hôtel Marie-Josephe MARMET, file majeure agée d'environ 27 ans à 28 ans servant les maîtres et à présent chez le Sieur POUCHOL, Maître Perruquier de la présente ville. Laquelle persistant à la déclaration de grossesse ou elle se trouve, ayant été de suite prévenu par Pierre-Henry MARTIN, garçon perruquier de la présente ville, demeurant aussi chez le Sieur POUCHOL, laquelle déclaration ont été faite cy devant par devant le Sieur CALLANDRE, prêtre, vicaire de la paroisse de la présente ville pour satisfaire aux dites déclarations de nos Rois sur les grossesses des filles , mous a dit et déclarée de nouveau qu'elle était enceinte des oeuvres du dit Sieur Pierre-Henry MARTIN, garçon perruquier à présent absent de la dite ville dès la fin environ du mois d'octobre dernier, qu'il a de suite et connu charnellement malgré ses résistances deux à trois fois dans une nuit sur l'heure de minuit, une heure, qu'elle vint lui ouvrir la porte d'entrée de maison pour aller coucher. Il choisit ces temps pour la séduire et qu'elle ne pu résister, nous ayant déclarée que depuis elle n'avait aucun commerce avec lui, malgré qu'il voulait continuer son commerce, laquelle nous a affirmée sincère et veritable par le serment qu'elle a prêtée entre nos mains dont nous avons prêté en la présente déclaration et y avons données actes pour lui servir valoir ce que de raison, en suite de celle qu'elle avait faite par devant le Sieur CALLANDRE et assisté de Maître Pierre Catherin MIDAN, greffier curial en la dite Châtellenie, nous ayant la dite MARMET déclarée ne savoir écrire ce par nous serment en qui et interpellé suivant l'ordonnance faite et pour audit Bourg en notre Hôtel le dit  Mai 1745.  Signé :PUTHOD, CHATELLAIN, MIDAN.

 

 

Date de dernière mise à jour : 26/03/2020

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